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SSPT : L’histoire du SSPT

Nous avons décidé de vous parler dans notre 2ème post d’une blessure qui ces dernières années a été reconnue en tant que maladie : le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).

Ensemble, nous pouvons les aider à surmonter leurs difficultés

Origine et étapes de reconnaissance :

C’est un trouble qui peut survenir à la suite d’une expérience traumatisante intense et prolongée telle qu’un viol, un accident de voiture, une agression physique ou un conflit armé. Il peut également survenir après avoir été témoin de telles événements. Les symptômes comprennent des cauchemars récurrents et des flashbacks, un évitement émotionnel, une hypervigilance et des réactions émotionnelles intenses.

L’histoire du SSPT remonte à la première guerre mondiale, où il a été décrit chez les soldats sous le nom de “névrose de guerre”.

 

En France, le syndrome a été observé chez les anciens combattants de la première guerre mondiale, qui ont souffert de cauchemars répétitifs, de flash-back et de stress post-traumatique.

Louis-Ferdinand Céline, grand écrivain du 20ème siècle et compromis lors du second conflit, s’est engagé peu avant la guerre. Il sera blessé lors de ce que l’on a appelé à l’automne 14, la « Course à la Mer ».

Dans « Voyage au bout de la nuit », Bardamu le double de Céline revient de convalescence et revit une sorte de flashback des combats récents caractéristique des syndromes post-traumatiques.

« Nous nous décidâmes finalement pour Duval. Mais à peine étions-nous à table que l’endroit me parut insensé. Tous ces gens assis en rangs autour de nous me donnaient l’impression d’attendre eux aussi que des balles les assaillent de partout pendant qu’ils bouffaient. « Allez-vous-en tous ! Que je les ai prévenus. Foutez le camp ! On va tirer ! Vous tuer ! Nous tuer tous ! On m’a ramené à l’hôtel de Lola en vitesse ». A la suite de cet épisode, Bardamu sera hospitalisé dans une infirmerie du Fort de Bicêtre sous la houlette du Dr Bestombes partisan de l’électrothérapie… Plus vraisemblablement il s’agirait de Gustave Roussy qui officiait alors à l’hôpital de Villejuif.

Autre personnalité troublante, est le Capitaine Conan du roman éponyme de Vercel dont la violence guerrière puis l’alcoolisme secondaire traduisent sans doute un traumatisme psychologique bien compréhensible.

Quant au roman Moravagine de Cendrars, autre grand blessé du conflit, écrit dans les années 20, on peut se demander si la violence de Moravagine, ne relève pas d’un tel trouble et si l’écriture n’a pas été une sorte de thérapie de même qu’« A l’Ouest rien de Nouveau » pour Erich Maria Remarque ou « Orages d’Acier » pour Jünger encore que la guerre était loin de déplaire à ce dernier qui sans se fourvoyer avec les Nazis mit un peu de temps à comprendre lors de la Seconde guerre, que les dés étaient joués …

Le SSPT est un combat silencieux, mais ensemble, nous pouvons surmonter les traumatismes et trouver la force dans la bienveillance.

Mrs Dalloway publié en 1925 par Virginia Woolf, raconte la journée de deux personnes qui ne se rencontreront jamais : Mrs Dalloway et Septimus. Ce dernier est revenu traumatisé de la guerre, ses journées sont un long monologue avec son capitaine disparu, au désespoir de son épouse. Son suicide brutal sera la seule porte de sortie qu’il saura

trouver.

Les travaux de Freud et ses disciples, les progrès de la Neurologie en particulier par l’imagerie, l’amélioration de la pharmacopée et de la prise en charge dès le terrain permirent quelques progrès lors du second conflit encore que chaque conflit ultérieur, même les plus récents eut son lot de souffrance et de troubles post-traumatiques.

Nous le voyons, la littérature regorge d’exemples qui évoquent ce que nous nommons aujourd’hui Syndrome de Stress Post Traumatique.

Un autre exemple important de SSPT en France concerne les victimes des attentats terroristes qui ont eu lieu dans le pays au cours des dernières décennies.
Ce fut le cas lors de l’attentat du Bataclan qui a eu lieu le
13 novembre 2015 à Paris. Des terroristes armés ont

ouvert le feu sur la foule lors d’un concert à l’intérieur du Bataclan, tuant 89 personnes et en blessant de nombreuses autres.

Ces attaques ont eu un impact profond sur les personnes qui y ont assisté directement ou indirectement, et de nombreux témoins directs ou indirects ont développé des symptômes de SSPT.

Le DSM-III, publié en 1980, est le troisième numéro de la classification diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) publié par l’Association Américaine de Psychiatrie (ce manuel est utilisé par les professionnels de la santé pour diagnostiquer les troubles mentaux).

Le DSM-III a représenté un tournant important pour le traitement du syndrome de stress post- traumatique (SSPT), car il a été le premier manuel à inclure une entrée distincte pour le SSPT en tant que trouble mental. Avant cela, les symptômes de SSPT étaient souvent inclus sous d’autres entrées, telles que la névrose de guerre ou la psychose traumatique.

Le DSM-III définit le SSPT comme un trouble mental qui peut survenir chez une personne qui a été témoin ou a été confrontée à un événement extrêmement stressant ou effrayant, tels que des actes de violence, des accidents, des incendies, des viols ou des guerres. Les symptômes du SSPT incluent des flashbacks répétitifs, des cauchemars, des pensées obsessionnelles sur l’événement, des

évitements, des troubles du sommeil et des réactions émotionnelles intenses.

Le DSM-III a fourni une base solide pour le diagnostic et le traitement du SSPT, en permettant aux professionnels de la santé de mieux comprendre et de mieux traiter ce trouble. Depuis la publication du DSM-III, il y a eu de nombreuses avancées dans la compréhension du SSPT et de son traitement, ce qui a permis de mieux aider les personnes atteintes de ce trouble.

Ces développements ont permis d’améliorer considérablement la compréhension et le traitement du SSPT, et ont aidé de nombreuses personnes à surmonter les effets dévastateurs de cette condition.

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